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Lilith Michaelis

Lilith Michaelis
Lilith Michaelis
Habitants de Mackaelah
Messages : 16
Date d'inscription : 24/12/2012
Age : 34

DOSSIER DE MACKAELAH
ÂGE APPARENTE: 20 ans
PEURS:
DIVERS:
MessageSujet: Lilith Michaelis Lilith Michaelis Icon_minitime1Lun 24 Déc - 11:22







Lilith Michaelis




Lilith Michaelis Lilithav

Informations personnelles


SURNOM : Doll, la dame blanche


ÂGE : 200 ans


ÂGE APPARENT : 20 ans


ANNIVERSAIRE : 03 mars


LANGUE(S) : français, anglais, gallois


TAILLE : 1m68


POIDS : 50 kg


GROUPE : habitante du domaine de Mackaelah


OCCUPATION : Lilith est la confectionneuse officielle des poupées en porcelaine qui ornent le domaine (notamment la célèbre chambre des poupées) et qui apportent de la joie à Yvette. De temps en temps elle officie également en tant que fournisseurs de vêtements pour les (malheureux) invités et les habitants même du domaine. Son style est basé sur l'élégance et le vintage tel que l'ère victorienne, tudorienne et renaissance, même si elle sait s'adapter à la demande de son client. Aujourd'hui d'un point de vue moderne on qualifierait ce genre de "gothic lolita" (mais elle-même ne connaît pas ce terme).







Description
physique



Zig et zig et zag, la mort en cadence

Frappant une tombe avec son talon,

La mort à minuit joue un air de danse,

Zig et zig et zag, sur son violon.


Telle une toupie Lilith virevolte autour d'elle avec comme seule spectatrice, ses poupées. Ces yeux qui ne clignent jamais l'observent d'un regard sévère comme si elles souhaitaient la ramener à l'ordre. Lilith les ignore, toute joyeuse elle continue sa ronde, fredonnant cet air, le poème d'Henri Cazalis : la danse macabre. C'est alors que manque d'attention, son pied vient heurter son miroir. Il bascule, mais elle le rattrape de justesse. Surprise, elle se regarde pendant quelques instants. Voilà déjà 200 ans que ce vieil ami lui reflète toujours et encore ce même reflet. Oh, depuis tout ce temps, elle n'avait pas pris une ride! Lilith donnait encore toujours l'impression de n'avoir que 20 ans. Elle n'était pas bien grande, ni vraiment petite. Avec ses 1m69, elle s'estimait de taille normale et quand cela s'avérait vraiment nécessaire elle compensait ce manque avec des talons. Lilith bascula sa tête à gauche puis à droite, elle toucha ses côtés, une vraie taille de guêpe. Il faut dire qu'elle-même se considérait très bien proportionnée. Frêle, mince avec néanmoins quelques formes féminines, Lilith était pareille à ses poupées. Un petit bout de femme à qui on pouvait tout pardonner et qu'on avait envie de protéger. Non, en ce qui concernait son corps elle ne pouvait pas se plaindre. Elle aimait d'ailleurs le mettre en valeur avec de jolis tissus, de belles robes confectionnées uniquement par ses doigts de fées. Aujourd'hui d'ailleurs, elle s'était vêtue d'une robe à imitation pompadour descendant jusqu'à ses genoux, parsemée de quelques jolis rubans et de jolis bas. Certaines mauvaises langues iraient qualifier cet accoutrement de kitsch, mais qu'importe? C'était elle, point! Pour Lilith, l'aspect de son corps lui était important, car mère nature au fond ne l'avait pas vraiment gâtée. En effet, elle s'est surtout contentée de lui faire un cadeau empoisonné. Lilith était albinos de deuxième degré... Oh! Elle n'était pas une guenon pour autant! Ses traits de visages étaient tout aussi fins que le reste de son corps. Sa bouche était petite avec des lèvres en forme de cœur. Son nez était légèrement retroussé. Quant à ses yeux, ils étaient entourés de longs cils noirs et de couleur bleu clair. Non, sa « maladie » était visible notamment à ses cheveux, sa pilosité en règle générale et sa couleur de peau. Il n'y avait aucune once de mélamine dans ses cheveux. Ils étaient blancs, mais elle avait remarqué que dès fois sous différente lumière se laissait voir un reflet argenté. Une main traversa sa crinière. Ils étaient doux au toucher et parfaitement lisses. Elle avait appris au fil des siècles à accepter cet atout atypique. En vérité, Lilith en prenait grand soin. Ils étaient longs et resplendissants. De temps en temps elle s'accordait un peu de coquetterie en y ajoutant une fleur ou un ruban, etc., souvent assorti à sa robe. Son véritable talon d'Achille néanmoins était sa peau. Cette peau diaphane ou laiteuse était si claire qu'elle en devenait transparente, mais ce qui était le plus handicapant était sans aucun doute sa fragilité face aux rayons UV. Lilith ne pouvait se permettre de sortir plus de 5 minutes en plein soleil. Il fallait en permanence qu'elle se serve d'une ombrelle. Les conséquences qui s'en suivraient seraient d'horribles rougeurs ainsi que d'atroces douleurs de brûlure. La princesse des poupées soupira.

*En fait, je naquis en fantôme et je termine en tant que fantôme.*
Finalement elle n'était pas si atypique que cela si on la comparait aux restes des habitants de Mackaelah. Après 200 ans, elle faisait maintenant partie du décor et y collait parfaitement, comme une chaussure à son pied. Elle finit par lancer un adorable sourire à sa jumelle pour finalement continuer sa valse incessante.


Description
psychologique



Son attitude générale

Lilith a beaucoup souffert dans sa vie d'antan due à son albinisme. De ce fait, la poupée s'est prise pour habitude de ne pas s'attacher aux vivants hormis à ses enfants immobiles. Le monde des humains lui est inconnu, elle ne ressent guère tous ces sentiments. Lilith les juge inutiles et ne fait révéler que de la faiblesse. Au fil des siècles, c'est donc une carapace qui s'est formée autour de cette femme frêle. La solitude lui va bien, même si au fond personne n'est jamais vraiment seul à Mackaelah. Elle passe le plus clair de son temps dans son atelier, cadeau de Mackaelah. De temps en temps, elle reçoit de la visite. Dans ces cas-là, elle feint un petit intérêt pour son client, l'écoute et lui répond poliment. Oh, bien sûr, il lui arrivait de sourire, mais elle ne faisait cet honneur qu'aux gens qu'elle appréciait véritablement. D'habitude, elle est taciturne au regard vide voir froid. Elle n'inspire pas vraiment de la sympathie et face à son physique atypique on a plutôt tendance à s'écarter. Si les invités de Mackaelah devaient décrire en une seule phrase Lilith : elle serait telle une poupée vide. Lilith n'est pas non-intéressante pour autant. C'est une femme très cultivée qui venant d'une famille noble a bénéficié d'une parfaite éducation. La créativité de Lilith est impressionnante, elle adore les beaux-arts, maîtrise le dessin et ses doigts de fée permettent de créer des poupées hors normes. Nul doute que ce talent peut révéler de la magie. Lilith apprécie également la grande littérature. De temps en temps, on peut la retrouver dans la bibliothèque bouquinant. Mais en fin de compte son plus grand plaisir, c'est de rester dans son atelier et créer ses chefs-d'oeuvre.
Le monde moderne lui est principalement inconnu. Certes, elle sait ce qu'est un portable, etc., mais ces évolutions technologiques lui sont inutiles, surtout qu'ils n'ont aucun effet dans la maison.

Son attitude face à Mackaleah

Dans la demeure de Mackaleah, Lilith y a enfin pu trouver cette paix qu'elle recherchait tant. Jamais elle ne trahira Mackaleah et sa dévotion pour Yvette est absolue. Elle est reconnaissante aux ombres d'avoir pu trouver un semblable de vie idéale dans cette demeure. Lucide, Lilith sait très bien qu'avec son albinisme elle n'aurait pas reçu tant d'attention qu'ici. C'est donc pour Yvette qu'elle fabrique ses poupées. Son talent équivaut presque à de la magie. En effet, Mackaleah lui a fait cadeau d'un don particulier. Lilith est en mesure de créer des poupées à l’effigie même des personnes qu'elle voit. Cette ressemblance est si frappante que la poupée semble être le double même ou plus tôt comme si la personne venait de s'être transformée en poupée. C'était comme si Lilith pouvait capter l'âme de la « victime » et en prendre une partie pour l'enfermer ensuite dans ce petit corps inerte. Ces poupées semblaient alors prendre vie. Bien sûr, elles n'allaient pas se mettre à parler, ni à marcher, mais qui sait....en posant son oreille sur la poupée peut-être finira-t-on par entendre un battement de cœur? Lilith n'est pas une sorcière, elle connaît les pratiques du vodoo parce que Mackaleah le lui a appris, mais ce don lui vient naturellement. Elle n'a pas besoin de passer par des rites. Sinon, elle croit bien sûr à l'occulte et sa vision du monde et tout ce qui rapporte à la religion sont bien sombres.
Elle entretient une relation particulière avec Yvette, sans pour autant être sa meilleure amie ou confidente... Non, c'est une relation étrange où son seul désir est de rendre de la joie à cette femme si belle et jadis si persécutée, car telle est la mission que Mackaelah lui a chargée.
En ce qui concerne les autres habitants du manoir, elle ne leur voue aucune haine. Ils sont là autour d'elle et elle les accepte. Certaines personnes sont appréciées, d'autres doivent être vues avec méfiance, mais en fin de compte tous sont pareils à ses yeux. Tous portent sur leurs épaules un lourd fardeau et elle en fait partie.

Son attitude face aux invités

Lilith ne passera jamais à la violence ni aux farces méchantes, car telle n'est pas son rôle. Si elle se décide d'intervenir, ce sera plutôt en tant que guide en révélant de temps en temps quelques « mystères » du manoir par des devinettes pareilles à une sphinge. Néanmoins Lilith n'est pas non plus une âme bienfaitrice et sa fidélité pour la maison est hors faille. Elle pourra vous aider à avoir une vie meilleure dans la demeure, mais jamais elle ne vous libèrera, car tel est le sort que Mackaleah réserve à tous. Lorsqu'elle n'intervient pas, elle préfère les ignorer ou les accueillir avec froideur. Ce sont des intrus à ces yeux. Sa générosité a bien sûr des limites. Si elle décide de vous aider, attendez-vous à devoir « rembourser » cette dette. Ah, et autre détail qui pourrait vous être utile : Gare à vous si vous osez faire du mal à la maison ou si vous brisez une de ses poupées !!!
En conclusion, on peut dire que Lilith est bien mystérieuse et tout à fait imprévisible. Ses humeurs peuvent être changeantes. Soit elle vous apprécie, soit elle vous renie. Ses facettes sont multiples, mais son cœur est vide et glacial.


Biographie





1812....

Une année rocambolesque et historique. Napélon Bonaparte dès lors devenu l'empereur Napoléon Ier se lance dans la conquête de la Russie, mais son vieil ennemi veille, scrutant le plus simple faux pas : c'est l'Angleterre, deuxième grande puissance mondiale.

Cette dernière puisera sa force notamment grâce à la conquête de l'Amérique et ses divers colons, mais en 1812 cette alliance anglo-américaine est fragilisée. Les Américains ne supportent plus que leur fils soient enrôlés de force dans la British Navy, ils n'apprécient pas la sympathie des Anglais face aux amérindiens, quant à eux ils souhaiteraient commercer avec les Français, après tout cette guerre ne les concerne pas. C'est donc ainsi que se déclare une guerre militaire entre l'Amérique et l'Angleterre.

Et c'est dans cette période sombre emplie de violence, de sang et de guerre que naquit le 3 mars une petite poupée ignorant encore ce que le sort lui réservait.

Cependant avant de véritablement parler de Lilith, commençant plutôt par tracer la vie de sa famille car son histoire est si étrange que si on n'y porte pas plus grande attention, on se retrouve perdu, emmêlé dans un nœud. Tâchons de garder le fil !

Il est difficile de trouver les origines de la vénérable famille Michaelis. Ce qu'on peut néanmoins noter c'est qu'elle est originaire du fin fond de Galles et qu'elle ne s'est pas toujours prénommée Michaelis. Il est fort à parier que lorsque celle-ci a fait son entrée dans la nouvelle noblesse (aux alentours de la fin du 18s.), elle a tout simplement opté pour un nom latin ou peut-être l'a-t-elle tout simplement latinisé pour faire plus mondain ? Ce qui semblait certain pourtant était que cette famille avait produit quelques personnes aux qualités indéniables que ce soit de point de vue intellectuel (conseil de la cour) ou militaire (général et autres commandements). Le dernier membre en vogue fut sans aucun doute Geoffrey Michaelis, grand commandement de la British Navy. Il avait mené quelques guérillas fort efficaces contre les Espagnols autour de Gibraltar qui lui avait valu un insigne d'or et une renommée hors pair. La famille Michaelis était donc plus que respectable et sa renommée n'était plus à refaire. Elle prit son siège dans un manoir non loin de Londres. De grandes terres leur furent offertes et alors qu'elle livrait à l'empire britannique sa progéniture exemplaire, elle s'occupait aussi d'un élevage important de mouton (un passe-temps gallois, d'après les dits de cette famille). Le clan Michaelis comptait un certain nombre d'oncles, de tantes, de cousins et de cousines. Sir Geoffrey quant à lui avait deux enfants : Augusta et Richard. Si Augusta était la prunelle de ses yeux, Richard était une épine à son pied. Garçon tumultueux, intrépide et peu conciliant avec les manières anglaises, il ne cessait de créer du soucis à son père. Préférant rêvasser et doté en plus d'un esprit de contradiction, il s’opposa au plan tracé de toute part par son père.

Atteignant l'âge de la vingtaine, Richard se trouva une passion pour la gente féminine au plus grand désespoir de son père. On ne pouvait guère lui reprocher ce penchant. C'était un jeune homme aux belles allures, à la mâchoire carré, à la tignasse sombre et aux yeux bleus perçants.

Ses conquêtes, il les faisait principalement dans des auberges, des filles pauvres, simples, bien dégourdies qui se laissèrent facilement charmer par un jeune homme de bonne famille et de surcroit...riche. Qu'importe les prouesses héroïques.
Pourtant l'amour devait finir par avoir raison de lui et c'est à une simple actrice que Richard y perdit son cœur. Justine Sanson était de deux ans sa cadette, pauvre et orpheline, elle eut un passé difficile. Vivant depuis toujours à la rue, elle apprit très tôt à se débrouiller. Son talent d'actrice évident lui permis de s'en sortir et le peu qu'elle gagnait suffisait à survivre. L'arrivée de ce jeune homme éperdue d'elle était une aubaine pour la jeune femme, car elle était ambitieuse et voyait en lui la clé de son salut.
Mais Sir Geoffrey veillait. Il s'opposa à cette relation de façon catégorique. Justine était pauvre et en plus...française. Un certain général français, Napoléon Bonaparte, commençait à se faire entendre et l'expérience de Sir Geoffrey le faisait dire avec raison que tôt ou tard une guerre entre ces deux puissances allait de nouveau éclater. Inutile donc de s'allier à l'ennemi. Par opposition Richard continua d'entretenir une relation avec Justine et bien vite cette dernière se trouva enceinte. Richard n'écoutant que son cœur et non la raison décida de se marier en secret. Cette nouvelle ne tarda pas à faire scandale parmi la noblesse : Richard, le rebelle, le mouton noir de la respectable famille Michaelis. Sir Geoffrey se trouvant au bord du gouffre n'eut d'autre choix que de renier et déshériter ce fils indigne. Seul, déchu de tous et écoeuré de sa précédente vie, Richard décide d'en recommencer une nouvelle. Pressentant lui aussi un conflit avec la France, il préféra éloigner sa femme et son enfant de ce désastre. L'Amérique à ce moment là était en vogue. Pays de la liberté, beaucoup de nouvelles fortunes faisaient leur apparition. Richard était convaincu d'y trouver une nouvelle richesse. Heureusement pour lui, Augusta se résolu à aider ce frère rebelle en lui procurant un travail en Louisiane. Généreuse dans l'âme, elle lui permis d'acheter quelques acres de terre, une maison et des esclaves pour la cultivation du sucre.

Richard se mit donc en route avec sa jeune femme enceinte sur un petit bateau naviguant vers le Nouveau Monde. Ils prirent possession de Rose Farm (leur demeure) et ses quelques dizaines d'esclaves. Enfin le 03 mars 1812, Justine mit au monde la petite Lilith Augusta Michaelis.

Néanmoins la joie de cette enfant ne perdurera pas. De un, une guerre militaire anglo-américaine venait d'être déclarée, mettant en danger Richard et sa famille et de deux....Lilith ne semblait pas normale. Sa peau était anormalement blanche et tranchait avec la clarté de ses yeux. A ses 5 mois, l'enfant fut exposée sur la terrasse devant le soleil afin qu'elle prenne « un peu de couleur ». Après seulement quelques minutes, des hurlements se firent entendre dans tout le domaine. Lilith était en train de brûler. Sa peau qui fut exposée au soleil avait prit une horrible teinte rouge, extrêmement douloureuse au toucher. L'enfant fût bien évidemment soignée par un médecin, mais le mal restait inconnu. On en conclut que l'enfant n'avait pas été assez bien nourrie au lait et qu'il fallait augmenter la dose. Néanmoins Lilith continua à garder cette fragilité. Dès lors elle resta confinée dans sa chambre qu'on arrangea néanmoins avec de jolies meubles, mais les fenêtres étaient recouvertes de lourds rideaux. A ses 1 ans, commencèrent à pousser ses cheveux. Quelle stupéfaction de voir qu'ils étaient blancs comme de la neige !!! On appela les médecins et prêtres pour la diagnostiquer, mais personne ne put véritablement trouver le problème ! On en conclut principalement que cela devait être l'oeuvre du diable dû à une vie trop dissipée. Bien sûr à ce moment là l'albinisme n'était pas encore connu. Cette maladie génétique était rare et héréditaire. Il existait plusieurs degrés d'albinisme. Lilith en avait hérité du deuxième : seul ses cheveux et sa peau ainsi que tout le reste de sa pilosité étaient atteints d'un manque évident de mélamines. Ses yeux heureusement en étaient épargnés, mais ils restaient néanmoins anormalement très clairs.

Il faudra encore bien des années pour que les albinos soient reconnus en tant qu'humain et non en suppôt de Satan.
Pour Justine un monde s'effondra. Très croyante malgré tout, elle prit cela comme une punition de sa vie précédente. Dès lors elle ne put plus véritablement considérer Lilith comme sa fille précieuse. Quant à Richard, contre toute attente s'était probablement le seul raisonnable de la famille. Il était désolé du malheur de sa fille et d'une certaine manière s'en voulait un peu. Suite à cela il s’efforcera toujours à la gâter afin de lui faciliter son enfance, car il savait que sa petite princesse l'aura dur.
Lilith finit donc par grandir. Enfant, elle bénéficia d'une très bonne éducation, notamment grâce à des gouvernantes qualifiées. On la vêtit de beaux habits et avec son jolie visage fin, Lilith avait l'air d'une petite poupée. Néanmoins, elle savait qu'elle était différente. Chaque jour, elle s'observait dans la glace. Ses cheveux était longs, soyeux et brillant,....mais blanc.

- Ne t'en fais pas pour ça Lilith, tes cheveux blancs te donnent un charme que nulle autre femme ne possède. Tu es unique.

Telles étaient les paroles réconfortantes de son père. Un jour pour son 6e anniversaire, il l'a surpris avec un présent original.

- Ferme tes yeux, Lilith !
- Qu'est-ce que c'est, Père ?


Elle avait du mal à se retenir, sautillant constamment. Richard sourit et sortit de derrière son dos une magnifique poupée en porcelaine. Cette dernière était vêtue d'une robe en soie, elle avait des yeux en verre bleu clair avec une peau diaphane et de longs cheveux blancs.

- Oh, mais c'est moi !!!

- Tu trouves ? Je dirai plutôt qu'elle te ressemble. N'est-elle pas jolie ? Je l'ai fait fabriquer pour toi à ma demande. Elle est unique....tout comme toi. Elle s'appelle Louise.

- Merci Père, je vous promets que je la chérirai toute ma vie !

Louise était bel et bien sa seule amie. Son père, dû à son travail, était souvent absent et quant à sa mère... cette dernière changea au fil du temps. Avide du luxe, elle préféra se consoler avec ses bijoux et de ses jolis tissus. Lilith n'était pour elle que la preuve de son péché aussi préféra-t-elle la laisser au sein de ses nourrisses. Elle interdit à la petite de sortir rencontrer d'autres enfants. Non loin de la maison se trouvait en effet un petit village « Bayou Rosae ». Les villageois avaient déjà entendu parler de l'enfant, mais ne l'avaient jamais vu. On dit que c'était une enfant du pêché, une sorcière probablement, car elle ne supportait pas le soleil.

Et enfin quant aux esclaves mêmes des Michaelis, ils la craignaient et se retirèrent dès qu'elle apparut avec sa petite ombrelle.
Un « fantôme », c'est ainsi qu'elle était vue par ces êtres à la peau si noirs contrastant avec sa peau si transparente.
Mais en fin de compte, elle n'avait pas à se plaindre. Le monde la laissait tranquille, c'est ce qui comptait. Elle s'amusait beaucoup avec Louise qu'elle emportait partout avec elle. Très créative dans l'âme, elle avait très tôt appris grâce à une servante de la maison à confectionner de petites robes pour sa poupée. Elle dessinait dès qu'elle en avait l'occasion. Ce talent inné lui permettait de traduire le monde à sa façon et son père ne cessait de la féliciter.

Mais comme déjà dit le destin de Lilith était tout autre que le simple repos et le malheur frappa bientôt à sa porte. À l'âge de ses 9 ans, Richard mourut bêtement après avoir été attaqué lors d'un transfert de sa précieuse marchandise par des bandits. Il avait essayé de défendre son bien, mais n'en récolta qu'une balle dans la tête. Les funérailles furent simples et ce fut la première fois que Lilith sortit véritablement dans le monde. Les villageois curieux avaient assisté à la cérémonie pour entrevoir cette curieuse poupée et ils furent choqués. Elle se tenait debout à côté de sa mère, droite, sa poupée dans le bras. Elle portait une robe noire ce qui la rendait encore plus horriblement pâle que d'habitude. Ses longs cheveux étaient blancs comme de la neige. Quelle horreur !!!

Pourtant à bien regarder, elle n'était pas laide! Elle était d'ailleurs très jolie. Très fine, elle avait un joli visage avec de jolies prunelles bleues, mais un regard malheureux.

Son père, le seul homme qui la comprenait un tantinet, venait de la quitter. Elle serra Louise un peu plus fort.

*Maintenant Lilith, il faudra que tu débrouilles seule. *

Par la suite, les relations avec sa mère se dégradèrent d'année en année. Lilith finit par grandir pour devenir une belle jeune fille de vingt ans. Quant à Justine, elle finit par devenir une femme aigre et détestable. Elle se mit à haïr cette enfant qui lui avait enlevé son époux. Elle ne pouvait plus bénéficier d'un bon revenu régulier, obligée de léguer l'affaire aux collègues de son défunt mari. Sa rage finit par atteindre son apothéose lorsqu'elle finit par découvrir que dans le testament de Richard, ce dernier léguait tout à sa fille, ne laissant à sa femme qu'un maigre revenu versé mensuellement.

Justine se mit à divaguer, se rapprochant de la schizophrénie. Enfermée dans sa chambre elle se voua une passion nouvelle : l'occultisme. Elle y prit connaissance grâce à un de ses nouveaux esclaves qui pratiquait le vodoo. Tout comme la famille Romanov se laissant influencer par Raspoutine, cet homme devint le guide spirituel de Justine allant même jusqu'à devenir son amant.

Lilith essaya d'éviter de trop s'approcher de sa mère. Elle se mit à la craindre. De temps à autre, elle entendait d'étranges sons au premier étage, il s'agissait de rituels sombres que pratiquait Justine.
Lilith se réfugia alors toujours dans sa chambre, priant pour le salut de sa mère.
Mais celui qu'elle craignait avant tout était l'amant de sa mère. Il avait une drôle de façon de la scruter avec ses yeux noirs comme un désir inassouvi. Lilith refusa de lui adresser la parole, mais bien vite elle comprit la dangereuse situation dans laquelle elle se trouvait. Sa mère était prise de folie, possédée par cet homme aux sombres desseins. Quant à elle, il n'y avait personne pour la sauver.

L'homme commença par manipuler Justine en nourrissant la haine que cette dernière vouait à sa fille. Il finit par lui faire croire que Lilith était le mauvais œil et qu'il fallait s'en débarrasser lors d'un rituel de pleine lune.

Justine s'abandonna et perdit toute raison. Lors de la pleine lune, elle s'avança vers sa fille qui dormait un couteau dans la main. Les larmes lui coulaient le long de sa joue et elle murmurait :

- Pourquoi ? Pourquoi n'es-tu pas ce que je voulais que tu sois ? Je voulais un enfant, l'enfant de Richard, mais toi, tu l'as tué. Ignoble monstre. Tu as tué mon enfant !!!

Elle hurla cette dernière phrase et brandit son poignard. Lilith sursauta et recula à temps. Le poignard frappa le coussin. Louise tomba par terre, une fissure se dessina sur son joli visage.
Lilith agrippa sa poupée et se redressa.

- Mère, non !! Je vous en prie, revenez à vous !!

- Tais-toi !! Je ne suis pas ta mère ! Rends-moi mon enfant, démon !!!!

Elle reprit son couteau, prête à s'élancer, mais Lilith esquiva une nouvelle fois et finit par courir hors de la maison les larmes aux yeux et les cris de sa mère la guettant.
Sous l'emprise de la peur, elle se mit à courir sans s'arrêter. Elle n'avait aucune idée où ses jambes l'emmenaient et elle ne commandait plus son corps.
Haletante, elle finit par traverser un sombre petit bois, toujours sans s'arrêter. Jusqu'à ce que ses pieds finissent par se prendre dans une branche et qu'elle tomba. Se relevant, elle aperçut droit devant elle l'entrée d'une bien étrange demeure.
Elle était sombre comme le bois, mais affreusement.... vivante? Elle peina à respirer, il faisait encore toujours nuit et elle tremblait de toute part. Elle serra de plus fort sa poupée cassée et elle se mit à pleurer pour la première fois à chaudes larmes.
C'est à ce moment-là qu'une petite voix s’éleva.

- Lilith....Lilith....Lilith.

Elle se redressa, mais ne vit personne. Elle eut de la peine à distinguer la voix, tantôt elle semblait être masculine, tantôt féminine.

- Qui...qui êtes-vous ?

- Pourquoi pleures-tu, Lilith ?

- ….ma mère me déteste...tout le monde me déteste, ils me craignent et me voient comme quelque chose que je ne suis pas ! JE NE SUIS PAS UN MONSTRE !

Elle cria cette dernière phrase, une rage nouvelle se faisant ressentir en elle.

- Non....bien sûr que tu n'es pas un monstre......quelle belle poupée tu as, Lilith.

- C'est un cadeau de mon père, mais...elle est cassée.

- Je la trouve magnifique...elle est unique.....Ma pauvre Lilith, comme tu as dû souffrir. Lilith....fille de souffrance, viens....viens vers moi. Je te protègerai, je te chérirai....ma petite poupée si fragile. Viens et plus jamais tu ne seras seule, plus jamais tu ne souffriras.....Viens et je t'apprendrai à créer de nouvelles poupées.....allons, viens vers moi.

La voix était douce et accueillante. La grille de la maison s'ouvrit et elle se redressa, elle eut l'impression de distinguer une silhouette, mais ne pouvait dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.

- Qui êtes-vous ?
- Mackaelah.....

Elle n'avait jamais entendu parler de ce nom qui avait une étrange résonance dans son oreille. Quelque chose en elle pourtant donnait l'impression d'avoir connu ce nom depuis toujours.

- Depuis tout ce temps, je t'ai attendu.....viens.....nous avons besoin de toi.....il y a une jeune femme ici qui aimerait te connaître....

Lilith finit par prendre sa décision. Elle ne savait pas de qui cette voix parlait ni si elle était vraiment fiable, mais avait-elle le choix? Elle croyait au destin et ce n'était pas un hasard si elle avait réussi à échapper à sa mère pour arriver face à cette étrange demeure qu'elle n'avait jamais vu ni entendu de sa vie. Elle serra une dernière fois sa poupée pour entrer avec elle dans la maison.

Les grilles derrière elle se fermèrent doucement.

____________________________________________________________________


Les yeux de Lilith s'ouvrirent. Elle était couchée, entourée de ses poupées en porcelaine qui veillaient sur elle. Elle regarda autour d'elle. Sa chambre était recouverte de lourds rideaux qui ne laissaient passer aucun rayon de soleil. Lilith soupira. Il était rare qu'elle se perde ainsi dans son passé. Après 200 ans déjà, elle ne voyait plus aucun intérêt d'y repenser. Elle se redressa pour jeter un regard vers Louise. La poupée qui jadis avait été si resplendissante arborait une énorme fissure sur son visage, sa robe était défraîchie et ses cheveux avaient perdu toute sa brillance. Néanmoins elle était là, assise toute seule sur une chaise à regarder Lilith.
Cette dernière lui sourit et lui caressa les cheveux.

- Nous avons vécu beaucoup de choses n'est-ce pas Louise ? Parmi toutes tes sœurs ici, c'est toi la plus âgée.....et seule témoin de ce que jadis fut mon passé.....

Elle se redressa, se sentant bien vieille tout d'un coup. À partir du moment où elle entra dans la maison, elle y était restée pendant 200 ans. Mackaelah tint sa promesse et lui apprit la création des poupées en lui faisant don d'un bien étrange pouvoir. Elle finit par s'attacher à Yvette ainsi qu'à ses autres habitants de même que ses ombres qui peuplaient maintenant sa vie et pour rien au monde elle n'eut envie de changer.


Anecdote aux lecteurs :
En ce qui concerne sa mère, cette dernière fut retrouvée dans la chambre de sa fille, la gorge tranchée et l'amant dans le salon. Il ne portait aucune trace de blessures visibles. Tout laissait à croire qu'il était mort suite à un arrêt cardiaque. Ce qui interpellait pourtant les villageois c'était ce regard pétrifié d'horreur que l'homme avait sur lui. La jeune Lilith quant à elle resta introuvable. On décida de bien vite enterrer cette sombre affaire. N'ayant plus d'héritier, Rose Farm fut abandonnée puis arrachée et on raya des mémoires la famille Michaelis.
Quant à Augusta, cette dernière se mourut de chagrin pour son frère et sa nièce en Angleterre. Elle mourut tôt suite à la tuberculose. Ses enfants subirent le même sort. Le malheur continua à frapper les autres membres jusqu'à ce que le dernier des Michaelis finisse par mourir en tant que soldat lors de la Première Guerre mondiale.



Autres informations



- Malgré le fait que Lilith vienne du début 19 siècles, elle eut le temps d'apprendre pendant 200 ans. Elle connaît le monde moderne et de ce fait l'albinisme. Elle sait qu'elle est « albinos » et s'est parfaitement renseignée sur cette « maladie génétique ».

- Contrairement à ce que beaucoup d'habitants du domaine peuvent croire, elle n'est pas allergique au soleil! Sa peau est tout simplement très fragile. Rien ne l'empêche de sortir, mais il faut qu'elle prenne avec elle une ombrelle. Si elle reste à l'intérieur, c'est surtout par côté pratique.

- Elle est solitaire et a sa chambre juste à côté de son atelier. Tous les deux sont remplis de poupées qu'elle appelle « ses enfants ». Elle leur parle et affirme qu'elles lui répondent à leur manière.

- Son « pouvoir »: ses poupées ne prennent pas véritablement vie. Elles ne se mettront donc jamais à parler ou marcher, mais elles ont l'air tellement réelles qu'elles donnent l'impression de pouvoir prendre vie à n'importe quel moment. Lilith possède un grand sens d'observation et est capable de reproduire les traits les plus minutieux de la personne. En fait elle « capte » une partie de l'âme qu'elle enferme dans la poupée, comme une poupée vodoo.

- Elle connaît bien sûr les pratiques vodoo plus que bien, mais ne l'a pas pour autant pratiqué. Elle croit à l'occulte puisque la maison de Mackaelah en est la preuve même! Par contre elle ne croit pas au Dieu chrétien, mais garde ses convictions pour elle.

- Il ne faut jamais malmener ou briser ses poupées, sinon ce sera fatal!!!!!

- Enfin, elle est bisexuelle, mais dépourvue de sentiment, elle ne ressent pas le besoin de devoir s'accoupler ou en tout cas le perçoit tout à fait différemment.




PSEUDO : Kami Cassis
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DÉCOUVERTE DU FORUM : google is my friend
FRÉQUENCE D'ACTIVITÉ : 3 fois par semaine? J'essayerai de faire de mon mieux.
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